• Voici que, de nouveau, je fabrique de petits bijoux.

    Je vends mes créations sur ma boutique de Dawanda que j'avais abandonnée aussitôt que créée et que je reprends depuis quelques mois.

    Et puis aussi sur ma shop perso en ligne où se mêlent l'industriel et le fait main pour un méli mélo qui a le bon sens d'être bon marché et sans façon.

    Mes bijoux, j'ose dire que je les fais avec goût et plaisir.

    Des montages de fil et de perles diverses, de la fantaisie facile qui ne demande que spontanéité et sens de l'harmonie mais pas de techniques particulières sinon très simples à aborder et intégrer. Il faut dire que je paie mon travail à 1€ de l'heure, c'est mon petit côté "comcathanar" et finalement capitaliste car de toute façon, je ne fabrique qu'en boutique, pendant les temps morts, donc pas de frais supplémentaires, je ne calcule mon bénéfice que sur la matière première, j'efface la valeur ajoutée qui est illusion pour le consommateur qui n'en a rien à faire du fait main ou machine.

    Alors que je ne suis guère attentive à mon apparence, j'ai beaucoup de souvenirs liés aux bijoux.

    Et tout d'abord mes premiers bijoux d'enfance qui furent de faible épaisseur, mais d'or et de pierres précieuses.

    - une paire de boucles d'oreilles en forme de simples attaches ovales plus ou moins travaillées, que je n'ai jamais portées car ma mère hésitait à me faire souffrir alors que je n'étais qu'un baby. Puis quand elle y repensa, alors que j'avais peut-être 5 ans, elle estima qu'elles étaient devenues trop petites pour moi et que ce n'était vraiment pas la peine de me faire percer les oreilles pour porter des boucles d'oreilles de bébé.

    - Lors de cette crise de conscience de ma mère, je portais déjà un bracelet en forme de serpent coulissant avec un oeil émeraude et l'autre de rubis. Il avait été conçu pour grandir avec moi, accompagner mon enfance, et je ne l'enlevais jamais même si les religieuses de mon école avaient conseillé à ma mère de me l'ôter par modestie et pour ne pas exciter les convoitises, elles ne l'exigèrent pas et ma mère, qui détestait les contraintes, n'obtempéra donc pas.

    De ce fait, l'une de mes tantes m'offrit une médaille de la vierge pour contenter les bonnes soeurs, dit-elle. Et je me retrouvai avec deux bijoux au lieu d'un. 

    Tous deux étaient tout à fait ravissants et je les contemplai plusieurs fois par jour, le cerceau fin du bracelet avec les deux têtes douces d'un serpent qui n'avait rien d'effrayant, l'éclat des petites pierres qui marquaient les yeux, et puis surtout la possibilité de le faire coulisser sans cesse, d'une taille à l'autre, initier ce mouvement et sans cesse le raccourcir et l'élargir était devenu un tic. 

    Plusieurs de mes camarades de classe portaient aussi des bijoux et je ne me souviens pas que quiconque m'ait demandé d'essayer l'un des miens.


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