• torture

      





    je suis triste de voir sans cesse dénoncée la torture dont l'armée française s'est rendue coupable sur les Algériens et jamais celle qui a été subie par les Français d'Algérie



    et parmi les Algériens, combien furent massacrés par leurs frères ?



    beaucoup d'arabes parmi ceux que nous connaissions, se plaignaient des exactions qu'ils subissaient






    pourquoi ne pas dénoncer la torture tout simplement,






    quel que soit son auteur et les circonstances elle reste infâme






    sur wikipédia, à propos de la guerre d'Algérie, l'on cite 






     27 500 militaires tués et disparus. Pour les civils est de 2 788 tués et 875 disparus jusqu'au cessez-le-feu. Il faut y ajouter 2 273 disparus entre le 19 mars - date de l'entrée en vigueur du cessez-le-feu - et  et le 31 décembre 1962, dont plus de la moitié sont officiellement décédés.






    ces chiffres semblent si faibles par rapport au vécu quotidien et quel triste euphémisme que ce mot de "disparu" !






    les dernieres années avant l'indépendance, nous ne connaissions pas une seule famille qui n'avait pas été touchée et qui n'avait pas perdu un ou plusieurs de ses membres






    quand nous sortions tôt le matin, pour chercher le pain du petit déjeuner, des affiches venaient d'être collées sur les murs, et exhibaient l'impensable et l'horreur de l'un ou l'autre camp, celles-ci étaient ensuite rapidement arrachées par les patrouilles armées ou s'il était encore tôt recouvertes par l'autre groupe d'une autre propagande où les tortionnaires et leurs martyrs intervertissaient leurs rôles






    bien sûr que la torture était pratiquée et cela a toujours été su, les gens ne faisaient qu'en parler, épouvantés






    tout le monde connaissait des gens qui y étaient passés, tout le monde se récitait toutes les atrocités et la liste des derniers charniers découverts, et les maisons où l'on trouvait les petits enfants que l'on avait démembré à coups de hache






    toutes ces nouvelles terrifiques qui circulaient, tous ces enlèvements et disparitions qui se succédaient, l'on ne savait plus si c'était de l'info ou de la rumeur ou les deux entremêlés sur fond de censure et de groupes armés dont on ne savait plus s'ils étaient amis ou ennemis






    au point que cela devenait mythique tant cela paraissait tenir du cauchemar






    dans la chaleur et la nuit étoilée qui suivait les journées ensoleillées, cela en devenait  invraisemblable et souvent, l'on ne pouvait plus y croire et l'on oubliait pour quelques heures, jusqu'au drame suivant


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