• saga pied noir 2

    Mes arrière grands-parents ne se considéraient ni comme Italiens, ni comme Siciliens /puisque l'île où ils étaient nés, était plus sicilienne qu'italienne/ car comme leurs ascendants, ils se disaient déportés politiques, ce qui, pour eux, semblait gommer toute nationalité.


    Leurs parents, seconde génération issue de la déportation avaient vécu dans l'isolement, ne voulant pas se confondre à la population de l'île mais ne cherchant pas non plus à retourner en cette Italie qui les avait rejetés. Ils s'étaient raccrochés à ce statut de déportés politiques qui était devenu la clef de leur identité et se mariaient entre eux. Mes arrière-grands-parents, étaient cousins.


    Lorsqu'en 1932, ma grand-mère et l'une de ses soeurs, leurs filles donc, vinrent à visiter cette île, elles ne la trouvèrent pas si terrible qu'on la leur avait décrite mais belle dans sa sauvagerie.


    En tout cas, certainement plus grande, 83km2 et possédant davantage de ressources (dont les câpres et du bon vin) qu'elles ne se l'étaient figuré, bien qu'elles convinrent qu'il y avait vraiment beaucoup de vent. Pour cette raison, les jardins étaient enfermés derrière de hauts murs, ce qui était une particularité locale qu'elles apprécièrent.



    Le nom de l'île, née d'un volcan, exprime cette caractéristique. Pantelleria, de l'arabe «bent el Rion », fille du vent.











     


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