• armes

    Armi = armes

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    Dans son catalogue, Petrignani parle d'armes véritables, pistolets à plomb et fusils.

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    Mes premiers contacts avec les armes se firent également hors du monde du jouet.




    Autour de moi, cependant, personne ne pratiquait la chasse, ni mon père, ni ses amis. Les quelques paysans de ma famille maternelle ne chassaient pas non plus sauf exception mais ceux-là, je ne les connaissais pas. Pour les autres, ils pêchaient simplement ou ramassaient des crustacés et des coquillages.




    Cependant, mon père avait deux armes en sa possession, qu'il avait gardées après avoir quitté l'armée, celle-ci l'ayant enrôlé chez les paras, presque automatiquement, à sa sortie de camp allemand.




    Il s'agissait d'un révolver pas trop grand mais lourd que mon père me permit de manipuler plusieurs fois, après avoir auparavant retiré les balles. Et aussi de son couteau de parachutiste qu'il prenait souvent avec lui quand nous allions nous promener à la campagne. Il aiguisait à l'aide d'une pierre, les deux bords tranchants et vérifiait l'équilibre de la lame, en le lançant sur un tronc arbre après nous avoir demandé de nous reculer. C'était un bon lanceur et je le harcelai pour qu'il m'apprenne. S'il acceptait de me prêter ce poignard à la maison pendant quelques minutes pour que je l'examine, je n'avais cependant pas le droit de le lancer car je risquai, par maladresse, d'en esquinter le fil.




    Un jour, pendant l'absence du père, j'insistai auprès de ma mère pour qu'elle me passe le couteau, un petit peu ; juste pour le regarder. Elle finit par céder et me le remit tandis qu'elle repartait finir son travail. Je m'installai alors comme j'aimais le faire, assise en amazone, sur le bras de bois du fauteuil de bridge, à me balancer en poussant du pied tout en fixant le couteau que j'avais en main, pointe levée. Trop attentive à l'arme plutôt qu'à mon équilibre, je glissai, ma chute stoppée par mon coude heurtant la table devant moi, à quelque distance, fit que le couteau vint tout naturellement embrocher ma lèvre inférieure sur un centimètre. Ahurie, je me rendis à la cuisine retrouver ma mère, le couteau à la main semblant porter ma figure dont le menton dégoulinait de sang. Celle-ci hurla, puis appela d'urgence le médecin de famille qui accourut immédiatement et l'engueula copieusement pour m'avoir prêté l'arme, et, de plus, ne pas avoir eu la présence d'esprit de l'ôter de la blessure car j'avais risqué ainsi de l'élargir. La pauvre tenta de se justifier en disant qu'elle avait craint l'hémorragie, en retirant le couteau. Mais il ne fit que l'engueuler davantage.




    Du coup, ma mère changea de médecin. Quant à moi, j'eus désormais une petite cicatrice au-dessus du menton, qui, avec le temps s'atténua sans disparaître tout à fait.

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  • Commentaires

    1
    Dimanche 27 Août 2006 à 14:37
    De bien sweet
    souvenirs. Yehouda
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